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«UN CHALLENGE PERMANENT»

Avec son équipe, elle a été l’une des chevilles ouvrières du Plan blanc de la clinique. D’un naturel modeste, Katia Cateine n’aime pas les honneurs, mais à l’heure où la clinique a géré avec efficacité la crise et une possible épidémie de Covid, notre gestionnaire des risques méritait bien cet écho…

«Mon rêve d’enfant, c’était d’être astronaute après avoir vu la Guerre des étoiles ». Un rêve qui tourne court lorsqu’un professeur de Sciences naturelles explique à Katia Cateine qu’avec son souffle au cœur, jamais elle n’atteindra les étoiles. « Mes rêves se sont achevés aussi vite qu’ils sont apparus. » C’est finalement son idole du moment, Steeve McQueen, qui va la conduire à devenir soignante. « A travers lui et ses photos, j’ai découvert la maladie qu’est le cancer, se souvient-elle. Cela a été un déclic. Je voulais devenir médecin chercheur pour tenter de le vaincre. »

Révélation
Après le bac et une année de médecine, elle se réoriente vers le soin et le contact avec les patients.
« Mes études d’infirmière ont été une révélation. » Après plusieurs années dans un service de neurologie à Lille, elle s’installe en libéral pendant 15 ans. Parallèlement, Katia travaille dans une unité de dialyse, domaine dans lequel elle se certifie et qui la conduit à l’hygiène. « Parce que les insuffisants rénaux sont des patients très fragiles et les infections les conduisaient à perdre du capital de vie. Ce que je trouvais très injuste. »
En 2007, elle reprend donc des études pour devenir hygiéniste, et débarque, l’année suivante, avec mari et enfant en Nouvelle-Calédonie, « par choix de vie ».
Embauchée dans un premier temps au Résir (Réseau d’insuffisance rénale), elle gère la certification de l’Atir en 2010. Et deux ans plus tard, la clinique lui propose le poste d’hygiéniste.

« Pas de routine »
Toujours curieuse et avide d’apprendre, Katia a passé son Master 2 l’an dernier en management de la qualité et de la gestion des risques. « Si je n’apprends pas, je m’ennuie », reconnaît la responsable Qualité et gestion des risques de CKM. Une fonction multi casquettes qui la ravie. « J’adore ! chaque jour est différent et il n’y a pas de routine dans
mon travail. » La crise sanitaire annoncée, elle se lance à corps perdu dans la recherche et l’écriture des procédures, « pour être proactive en permanence ». « Notre mission, c’est d’essayer de contrer un virus qui fait peur à tout le monde, insiste-t-elle. C’est un véritable challenge très stimulant. »
Aujourd’hui, Katia estime que la boucle est bouclée. « Finalement, je n’ai pas fait de la recherche en tant que telle, mais avec mes fonctions à la clinique, je participe à mon niveau à la connaissance de ce virus. J’ai le sentiment, en toute modestie,
d’apporter une petite pierre à l’édifice, et une petite plus-value à la Nouvelle-Calédonie qui m’offre une qualité de vie que je recherchais. C’est donnant donnant. »

COLLABORATION INTER ÉTABLISSEMENTS

Dès le début de la crise, tous les établissements de soins du Territoire se sont retrouvés pour acter la stratégie à mettre en place. Dès lors, un partenariat a été établi entre la clinique et le CHT. Pour lui permettre de réorganiser ses services et libérer des places pour les patients atteints du Covid-19, la clinique a ainsi accueilli les patients de pneumologie et de gériatrie du Médipôle dès le 24 mars.
Par ailleurs, du personnel soignant du CHS a été mis à disposition de la clinique pour renforcer les équipes de la tente de tri.

Tri à l’entrée
Une tente de tri a été mise en place à compter du vendredi 20 mars 2020. Il s’agit en effet pour la clinique de limiter au maximum l’entrée du virus dans ces murs. Maintenue en place après le déconfinement, la tente de tri de la clinique a cependant adapté son questionnaire. « Cet arbre décisionnel post-confinement nous permet de scorer toute personne se présentant à l’entrée », précise Katia Cateine. Un score égal ou supérieur à 6 conduit systématiquement le patient à être dépisté. Ce questionnaire est une déclaration sur l’honneur et engage celui qui le signe.

Protocole aux Urgences
Un protocole spécifique a été instauré pour les patients des Urgences afin que, là aussi, ils ne puissent contaminer d’autres personnes. Dès suspicion de Covid-19, le patient est installé dans un box d’isolement pour y être dépisté. Un appel est ensuite passé au Samu qui se charge de son transfert vers le Médipôle et son unité Covid-19.

Formation du personnel
Un planning de formation a été élaboré destiné au personnel susceptible d’être en contact avec des patients Covid-19. À cet effet, un box de réanimation a été aménagé pour ce faire.
Cette formation est assurée par la cellule hygiène. Une autre, plus technique, est prévue par les médecins réanimateurs dès lors qu’un cas autochtone serait avéré.

CRISE : UNE GESTION AU QUOTIDIEN

Parce qu’elle a pris une décision stratégique en imposant une quatorzaine à compter du 2 mars, et non du 17 comme préconisé par le gouvernement, la clinique a évité une propagation de l’épidémie.

2 mars 2020

  • Première réunion de la cellule de crise avec la direction de la clinique et les cadres. Objet de la réunion : Prévention de la propagation de China 2019- nCoV.
  • Présentation du contexte et de l’historique du coronavirus, et de la conduite à tenir en cas de prise en charge d’un patient suspect.

10 mars

  • Réunion de la cellule de crise avec déclenchement du Plan blanc de la clinique.
  • Rappel de la situation et des risques d’une épidémie en Nouvelle-Calédonie.
  • Présentation des cas et des pays dits « zone à risque », ainsi que des consignes d’orientation et de prise en charge.
  • Mise en place d’un box d’isolement de tri aux urgences de la clinique.
  • Lancement des commandes de respirateurs et de masques.

À partir du 10 mars

  • Formation du personnel des urgences à la prise en charge des patients suspectés d’être atteints du Covid-19.

12 mars

  • Réunion avec la DASS

17 mars

  • Réunion au CHT avec tous les établissements de santé et la DASS.
    Objectifs : organiser la prise en charge des patients atteints du Covid-19, en fonction des stades épidémiques; établissement de la coopération inter établissements (lire par ailleurs); organisation du transfert des prélèvements du Nord vers les établissements du Sud; établissement du cahier des charges des Evasan (évacuations sanitaires).
  • Décision est prise par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie d’imposer une quatorzaine à toute personne entrant sur le Territoire. Au niveau de la clinique, mise en place des mesures barrières au niveau de la clinique; interdiction de visites par les enfants.

18 mars

Matin : Réunion du CPIAS (Comité de prévention des infections associées aux soins de Nouvelle-Calédonie) à la DASS. Le CPIAS compte tous les responsables Hygiène et sécurité des établissements de santé de Nouvelle-Calédonie. À cette date, aucun cas n’est enregistré.
Objectif de la réunion : réflexion autour de la stratégie territoriale de prise en charge des patients Covid-19 : organisation du centre de tri, des prélèvements, gestion des stocks de masques et de gels hydroalcooliques, consignes et gestion des personnels soignants, paramédicaux et praticiens, gestion des patients ambulatoires programmés.

Après-midi : Réunion Covid à la clinique Kuindo-Magnin. Présentation de la stratégie élaborée précédemment et à mettre en place. Une décision stratégique est prise par la clinique. Eu égard à la décision du gouvernement de quatorzaine à partir du 17 mars, la clinique décide de manière plus restrictive d’imposer ce confinement aux personnes entrées en Calédonie à compter du 2 mars, soit 14 jours avant. Dès lors, 25 personnels rentrés après le 2 mars vont être systématiquement astreints à un confinement à domicile. Cette décision a permis d’éviter, au niveau de la clinique, une propagation de l’épidémie.

19 mars

  • Réunion extraordinaire du CHSCT de la clinique.
    Objets : Précision des modalités d’application de la stratégie territoriale au niveau de la clinique ; détail des mesures de confinement du personnel ; mise en place du télétravail.
  • Au niveau de la clinique, interdiction totale des visites pour protéger les patients.
  • Mise en place de l’accès gratuit à la télévision et à internet pour permettre aux patients de maintenir le lien à distance.
  • Les papas sont acceptés en salle d’accouchement, mais ne peuvent pas venir ensuite dans le service maternité.

À partir du 19 mars

  • Réunion de crise quotidienne avec la direction, en fin de journée, à l’issue du point presse du gouvernement.
  • La cellule Qualité et Gestion des risques maintient sa présence sur le site de Nouville.
    Ses missions : rassurer, accompagner, préparer les plans et écrire les protocoles, les mettre en place, former des groupes de réflexion quant aux différentes étapes de l’épidémie ; diffuser les informations.

20 mars

  • Installation de la tente de tri pour filtrer toutes les personnes se présentant à l’entrée de la clinique entre 5h et 23h.

24 mars

  • Mise en place de la collaboration avec le Médipôle. Premiers transferts des patients du CHT à la clinique.

21 avril

  • Dans le cadre du déconfinement, la clinique maintient la même stratégie de confinement jusqu’au 4 mai, en attendant de vérifier que le virus ne circule pas.
  • La clinique conseille le port systématique du masque, chirurgicaux pour tous les soignants, et en tissu pour les autres personnels.

COVID : SECURITE TOUJOURS RENFORCEE A LA CLINIQUE

La clinique, notre outil de travail, est un élément sanitaire essentiel pour le territoire. Il faut la protéger et la préserver pour éviter la situation dramatique de nombreux établissements de santé métropolitains.

Nous confirmons donc les principes suivants, applicables pour le moment jusqu’au 11 Mai 2020 inclus.

Zone de tri à l’entrée

Maintien de la zone de tri à l’entrée de la clinique pour toutes les personnes extérieures (patients, accompagnants, ambulanciers par exemple), selon le protocole déjà en place (prise de température, lavage des mains, questionnaire).

Visites et accompagnants

A partir de samedi 2 Mai 2020 (dérogatoire) :

  • Allègement des autorisations pour les visites en Maternité avec acceptation d’un accompagnant en zone obstétricale lors de l’accouchement, un accompagnant unique en suites de couches, sur un créneau horaire restreint de 15h à 18h.
  • Accompagnant avec port du masque et surblouse.

A partir de lundi 4 Mai 2020 :

  • Allègement des autorisations pour les visites dans les autres services de soins, à raison de 1 visiteur par jour maximum et sur le créneau horaire de 15h à 18h.
  • Accompagnant avec port du masque et surblouse.
  • Confirmation de l’interdiction des venues des enfants sur site.

Principes de précautions pour les personnels

Aménagement de la feuille d’autocontrôle de la prise de température par une signature obligatoire à chaque prise de poste attestant de l’absence de signes cliniques, avec possibilité, à la demande de l’agent, de faire contrôler sa température.

Respect des gestes barrières & conséquences

La crise de Covid-19 est amenée, nous le savons, à malheureusement durer. Il est donc primordial de poursuivre les habitudes prises pour respecter l’ensemble des gestes barrières et en interne d’être vigilant sur :

  •  Le lavage fréquent des mains
  •  La toux et les éternuements (se couvrir le nez et la bouche avec votre coude afin de réduire la propagation des microbes ; Utilisez un mouchoir de préférence en papier et le jetez dès que possible à la poubelle ; se laver les mains)
  • La distanciation sociale.

Port du masque

Le port du masque est fortement recommandé dans les services de soins et dans tout autre service quand la distanciation sociale, avec le patient ou avec un collègue, ne peut être garantie.

En savoir plus

Covid 19 : respect de toutes les procédures de sécurité à la clinique Kuindo Magnin

Un personnel de la clinique Kuindo Magin a bien été testé positif au Covid 19 ce mercredi 25 mars. Conformément aux directives de la DASS et du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, toutes les procédures pour sa prise en charge et la prise en charge des personnes avec qui il aurait pu être en contact ont été scrupuleusement respectées.

Depuis le début de la crise et en concertation avec le gouvernement, la stratégie de la clinique est de répondre en priorité aux besoins du territoire en matière de santé publique.

Le CHT est positionné naturellement en première position de lutte contre le virus et notre objectif est de libérer de la place au Médipôle pour lui permettre d’accueillir les patients COVID positifs pour une prise en charge médicale et les isoler du reste de la population.

Nous nous préparons également pour les phases les plus avancées de l’épidémie en formant le personnel à la réanimation pour être en position de recevoir les patients COVID négatifs de la réanimation du CHT.

Pour se faire, tous les établissements de santé doivent lutter contre la propagation du virus en leur sein et rechercher sans relâche les patients et les soignants qui pourraient être porteurs COVID positifs.

Ainsi la clinique Kuindo-Magnin a mis en place des procédures très strictes dès le début de l’épidémie : toutes les visites aux malades ont été interdites et deux centres de tri (signes cliniques par interrogatoires, prise de température et interrogatoire sur un voyage récent) ont été installés aux deux seules entrées de la clinique. Toutes les personnes entrantes dans notre établissement doivent obligatoirement s’y soumettre.

Si un cas suspect est détecté, le patient ou le personnel en question est testé et placé en isolement en attendant le résultat du test.

Si le cas test se révèle positif, la personne est directement envoyée au CHT conformément aux procédures établies. En coopération avec les équipes de la DASS, les personnes qui auraient pu être en contact avec le cas positif sont inventoriées et font l’objet d’un suivi personnalisé des autorités.

Au-delà des polémiques inutiles sur les cas individuels, il s’agit d’une stratégie cohérente et la seule efficace pour faire face à une extension de l’épidémie.

La direction de la clinique Kuindo Magnin

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Coronavirus : les visites interdites à la clinique Kuindo Magnin

Dans le cadre du plan de lutte contre la diffusion du Coronavirus, et pour protéger nos patients hospitalisés à la clinique ainsi que nos personnels, il est décidé qu’à partir de ce jour jeudi 19 Mars 2020, toutes les visites sont strictement interdites.

Cette mesure est en place jusqu’à nouvel ordre et suivant l’évolution de la situation sanitaire en Calédonie.

Des consignes strictes sont données à notre personnel soignant pour faire respecter ces règles de précaution.

Pour permettre à nos patients de rester en contact constant avec leur famille et leur proche, la direction de la clinique a pris la décision de mettre à disposition gratuitement les accès à la télévision et les accès internet permettant la communication à distance.

Accompagner la Nouvelle-Calédonie

Le cancer doit devenir une priorité à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie. C’est en tout cas ce pour quoi milite la clinique Kuindo-Magnin depuis de longues années. Pour donner une impulsion, l’établissement a accueilli pendant une semaine une délégation de l’Institut Gustave Roussy (IGR).

Avec plus de 830 patients suivis en Nouvelle-Calédonie pour des cancers en 2018 et quelque 670 patients annoncés pour 2019 pour la seule clinique, le cancer ne peut plus être traité comme n’importe quelle autre pathologie. C’est pourquoi la clinique a noué un partenariat étroit avec le premier centre européen de lutte contre le cancer, l’Institut Gustave Roussy. Basé en Île de France, l’établissement réunit en son sein toute l’expertise existante à ce jour pour offrir aux patients atteints de cancer rares ou complexes les meilleurs soins possibles, pour contribuer par des essais cliniques à l’avancée de la recherche (près de 30 % des patients font partie de protocoles de recherche de nouvelles voies thérapeutiques) et pour transmettre par l’enseignement et la formation un savoir et une expertise on ne peut plus précieux.

Accompagner la Nouvelle-Calédonie

Dans un premier temps, le partenariat s’est concrétisé par la mise à disposition pendant trois ans d’un médecin de l’Institut au sein du service oncologie de la clinique. « La collaboration s’articule également autour de la transmission de notre expertise pour soigner au mieux les patients sur place quel que soit l’établissement », détaille Grégory Vial, directeur de la stratégie, du développement et de la communication pour l’IGR, « mais aussi de faciliter l’accueil des patients calédoniens lorsque cela est nécessaire ». Sans oublier la plus vaste ambition de la clinique qui souhaite ainsi donner l’impulsion à un programme à l’échelle territoriale. « La délégation a rencontré le CHT, la DASS, la CAFAT, le gouvernement, le congrès », décrit Pascal Olejniczak, le directeur de la clinique. « Car notre objectif est bien de contribuer à la mise en place d’un futur plan cancer. » Le projet est ambitieux certes, mais permettrait une prise en charge complète et cohérente des Calédoniens, de la prévention des cancers jusqu’au suivi des patients.

L’IGR en quelques chiffres – Bilan 2018

3 100 salariés
520 médecins
950 personnes investies dans la recherche
48 000 patients reçus en consultation
11 000 nouveaux patients parmi tous ceux reçus
3 300 personnes formées sur place et 6 700 en ligne

La clinique résolument engagée pour l’allaitement

Du 13 au 19 octobre se tient la semaine mondiale pour l’allaitement. Un rendez-vous de promotion d’une démarche naturelle qui pourtant demande encore et toujours à être soutenue et expliquée. La clinique Kuindo-Magnin a relayé l’événement le 15 octobre avec une journée portes-ouvertes à la maternité.

«Sans avoir de chiffres précis, on estime entre 80 et 90 % les mamans qui quittent la maternité allaitantes. Lorsqu’on les retrouve pour les consultations à un mois, elles ne sont plus que quelque 50%… ». Le constat dressé par le Dr Julien Doublet, l’un des pédiatres de la clinique, pousse à la réflexion : comment permettre aux mères de poursuivre leur allaitement face aux douleurs qui surviennent parfois, aux conseils plus ou moins bienveillants, aux difficultés inhérentes à l’allaitement ?
« L’information est essentielle », estime Lydie Parrot, puéricultrice, référente allaitement et engagée au sein d’une équipe dédiée. « Il faut encore et toujours promouvoir l’allaitement maternel, expliquer et rassurer aussi. »

Ateliers et conseils

Autour d’ateliers, de démonstrations et de moments d’échange, futures et jeunes mamans sont venues tout au long de la journée trouver conseils et encouragements auprès de professionnels de santé porte-parole des bienfaits d’un allaitement maternel bien mené. « Les bonnes positions, le droit du travail, l’utilisation d’un tire-lait, l’expression manuelle, les massages, le bain enveloppé, le portage… tous ces ateliers permettent d’informer les femmes et de leur dire de toujours garder confiance dans leur capacité d’allaiter », ajoute Lydie Parrot. Sans oublier de rappeler les bienfaits sur la santé, le lien mère-enfant ou encore la prévention du surpoids. Fermement engagée dans la promotion de l’allaitement maternel, l’équipe de la maternité prendra part en début d’année à une étude menée dans le cadre du plan Do Kamo pour obtenir des données fiables sur le sujet et sur les conséquences épidémiologiques.

Parole de maman :

« Je suis venue chercher des réponses aux questions que je me posais sur la régurgitation de mon bébé et sur la poursuite de l’allaitement lors de la reprise du travail »,
Aurélie, maman depuis 3 semaines.

« La curiosité m’a poussé à venir à cette journée portes-ouvertes. Je veux allaiter mon bébé qui doit arriver d’ici 15 jours et je peux obtenir ici des informations qui pourront m’être utiles le moment venu »,

Adeline, future maman.

Des olympiades pour une bougie

Le 8 janvier dernier, le service de soins de suite et de réadaptation, le SSR de la clinique Kuindo-Magnin, célébrait son tout premier anniversaire. Une occasion d’organiser une petite fête pas tout à fait comme les autres : patients anciens et actuels ont participé aux toutes premières Olympiades du service.

Le 7 janvier 2019, le SSR accueillait son premier patient. Depuis, l’équipe pluridisciplinaire n’a eu de cesse d’améliorer le fonctionnement de la structure pour toujours améliorer les soins apportés aux patients. Et pour souligner le travail accompli en douze mois d’investissement quotidien, l’équipe paramédicale a mis sur pied un après-midi alliant sport et bonne humeur. « Nous avons 8 équipes de 2 engagées dans des épreuves de Mölkky, de pétanque d’intérieur, tir à l’arc et parcours-relais, décrivait l’enseignante en activité physique adaptée Hélène Bleyaert, à quelques minutes du coup d’envoi de cette compétition pour l’honneur. Il n’y a rien en jeu d’autre que de se retrouver et de passer un bon moment. ».

Chemin parcouru

Au fil des ateliers, les équipes ont pu montrer les progrès qu’elles avaient réalisés et les professionnels mettre à profit ce qu’ils savent faire de mieux dans une version ludique et vecteur de cohésion. « Cette journée nous permet aussi de saluer le chemin parcouru, soulignaient Fabien Lavigne, kinésithérapeute, et Laura Garcia, infirmière, tous deux de l’aventure depuis le premier jour. Nous avons tout mis en place, bâti les programmes d’éducation thérapeutique, fait évoluer les activités. Aujourd’hui, nous sommes pleinement opérationnels et les patients nous font d’excellents retours. » Ni gagnant, ni perdant à la fin des Olympiades, juste le sentiment d’avoir tous participé à une jolie fête en l’honneur d’un service qui n’a pas fini de faire parler de lui et de rendre du souffle à ses patients.

De l’intérêt des RMM… Un bébé sauvé à la maternité

Définie par la Haute autorité de santé comme « l’analyse collective, rétrospective et systémique de cas marqués par la survenue d’un décès, d’une complication, ou d’un évènement qui aurait pu causer un dommage au patient », la Revue de mortalité et de morbidité (RMM) vise à améliorer la prise en charge des patients. Exemple concret en maternité…

«J’étais de service ce jour-là. L’activité en salle de naissance m’a permis de réorganiser la salle de réanimation bébé. À peine terminée, un bébé nous est arrivé dans un état critique… il est aujourd’hui sauvé. » Agnès Fouchard est sage-femme à la clinique. Il y a quelques semaines, elle participe à une RMM (Revue de mortalité et de morbidité) à la suite d’un évènement grave survenu à la maternité. « Nous avons identifié certains points d’amélioration et notamment en termes d’ergonomie
de l’espace. »
Lors d’une précédente réanimation, l’équipe avait eu en effets quelques difficultés à circuler. « Les déplacements n’étaient pas fluides ». Certaines actions correctives ne sont pas compliquées à mettre en place, et Agnès, aidée d’une aide-soignante, profite d’un instant de calme quelques jours plus tard, pour revoir l’ensemble de la pièce.

Grosse réanimation

« Les deux tables de réanimation ont été préparées à l’identique, pour que tous aient les mêmes repères, où qu’ils se trouvent », précise-t-elle. La salle est tout juste prête quand un bébé en état de mort apparente arrive. Les équipes de la maternité sont formées à la réanimation pédiatrique tous les ans, mais il est très rare d’en faire une de cette importance. Le nourrisson nécessite en effet une prise en charge de grande technicité. Il est intubé, ventilé, transfusé…
« Tout était là, où il fallait, la circulation entre les soignants était fluide, le chariot de réa complet et à portée de main… À n’en pas douter, la RMM a certainement contribué à sauver cet enfant ! »
Démarche de qualité de soin

Aujourd’hui, le nombre de signalements d’évènements indésirables graves est en constante augmentation. « C’est une très bonne chose, car cela permet à notre cellule Qualité de les identifier, d’en faire des RMM avec l’analyse des causes racines, et de trouver des pistes d’amélioration », souligne Katia Cateine.
« Il est fondamental de revenir sur des évènements graves ou indésirables afin d’améliorer la prise en charge de nos patients, insiste de son côté Julien Doublet, pédiatre présent lors de la réanimation. C’est une démarche de qualité de soin et de service dans lequel nous nous intégrons. »
Si elle apparaît parfois comme une charge administrative, la RMM est aujourd’hui un outil indispensable. « Nous étions déjà convaincus de son intérêt, mais dans le cas présent, force est de constater son impact direct. »

La gestion des lits… comme un jeu d’échec

Elles sont connues comme le loup blanc dans les couloirs de la clinique qu’elles arpentent toute la journée. Et pour cause ! Alexandra Takaniko et Emmy Bérengué forment le binôme incontournable, et indispensable, de la gestion des flux.


A elles deux, elles gèrent 198 lits !
« Nous sommes le poteau central entre l’administration et les services médicaux de la clinique », sourient Alexandra Takaniko et Emmy Bérengué. Leur service, la gestion des flux, consiste à avoir une vision globale des lits de l’ensemble de la clinique (hors l’ambulatoire, la maternité et les urgences), afin de gérer au plus près les hospitalisations des patients. Leur binôme a été formé en juin dernier. Alexandra est ancienne commerciale de CAN’L, et Emmy est une assistante de direction aguerrie, « son dada ». Elle partage d’ailleurs son temps entre la gestion des flux et l’assistanat des cinq cadres de santé.
Aussi différentes que complémentaires, Alexandra et Emmy cachent sous leur sourire et leur dynamisme, une douce fermeté… sans faille. « Nous sommes en contact avec l’administration, les médecins, les équipes soignantes et les établissements extérieurs. C’est à nous de trouver les bons mots pour instaurer une communication fluide qui permette de trouver des solutions à tout, ou presque. Nous nous devons d’être diplomate tout en étant ferme sur nos souhaits. »
Alexandra et Emmy sont également le premier lien avec les patients. « Nous préparons leur entrée, les appelons pour confirmer leur convocation, leur donnons les détails utiles avant d’arriver… et les rassurons », racontent-elles.
Un défi au quotidien !

La journée commence donc la veille avec l’analyse du « listing de bloc », les opérations prévues le lendemain. En fonction, Alexandra et Emmy vont dispatcher les patients dans les services correspondant à leurs pathologies. « Il faut savoir placer intelligemment chacun d’eux, en fonction de leur sexe, de leur âge, de leur pathologie, etc., à l’image d’un jeu d’échec », sourit Emmy.
Mais la planification du bloc peut être modifiée par les cadres du bloc en fonction des urgences de la journée, des arrivées des dispensaires, des cabinets libéraux, et plus largement de tous les établissements de santé. Géré sur le logiciel Time Wise, le planning est ainsi remis à jour constamment en fonction des flux. « Grâce à cela, nous savons qui entre et qui sort de la clinique. Cela nous permet de connaître les lits disponibles à tout instant. » Inutile de dire que la gestion des flux relève parfois du défi, « surtout quand aucun lit n’est disponible», sourit
le binôme.

Les travaux du bassin sont terminés

Le bassin de balnéothérapie de la clinique nécessitait quelques ajustements techniques pour être totalement opérationnel. Les travaux ont débuté en novembre. Le bassin rouvrira autour du 16 décembre.

Tout bassin, qu’il soit destiné à la balnéothérapie ou à usage médical, nécessite des contraintes de recyclage de l’eau. Lors de la construction du bâtiment, celui de la clinique, initialement identifié comme un bassin de balnéothérapie a respecté les textes métropolitains en la matière. Mais aujourd’hui, la réglementation calédonienne est plus stricte. Elle impose à ces bassins des contraintes de filtration de l’eau plus importantes que pour les bassins à usage médical. « Le terme balnéothérapie, dans les textes calédoniens, s’apparente à un bassin de SPA-thalasso, alors que nous sommes plutôt sur un bassin à usage médical. Nous avons dû changer le nom du bassin au regard de son utilisation vis-à-vis de la réglementation », précise Jawad Essaïd, ingénieur biomédical.
Des points d’amélioration

Lorsqu’en janvier 2019, lors de sa visite de conformité, la Dass a balayé l’ensemble des points de conformité, de l’affichage aux pédiluves, en passant par la filtration des bassins. « Quelques points de non-conformité mineurs ont été relevés touchant à l’affichage, à la taille de l’une des plages, etc. », reprend Jawad Essaïd. Un autre point, majeur celui-ci, concernait le temps de filtration de l’eau. « Il doit être de 30 minutes si l’on s’appuie sur le texte calédonien, et de 2h30 si l’on suit le texte métropolitain. »
Dans ce contexte, la clinique n’avait alors pas eu l’autorisation d’ouvrir le bassin en janvier. Des travaux ont été engagés par le promoteur pour lever les non-conformités mineures. « Nous avons profité de ces travaux pour apporter quelques points d’améliorations :
ajout d’une main courante autour du bassin, et dans l’ajout d’une rampe d’accès ». L’arrivée d’eau des pédiluves a également été inversée, et l’une des plages étant inférieure à 1,50 m a été rendue non accessible.

Deux prélèvements mensuels

Le temps de filtration a été l’objet de nombreuses discussions entre la clinique, la Dass et le promoteur. Un consensus a été trouvé autour de travaux permettant de raccourcir le temps de recyclage à 1h30. « La qualité de l’eau dépend du nombre de baigneurs sur la journée, et du nombre de baigneurs à un instant T, complète Jawad Essaïd. Nous avons défini avec la Dass que nous aurions un maximum de 8 personnes par jour dans le bassin. » Une douche antiseptique est imposée à tous les patients avant l’accès au bassin. Et le maintien du pH et du Chlore est assuré par les équipes de maintenance tous les jours.
La clinique s’est également engagée à faire des prélèvements mensuels, qui s’ajoutent aux prélèvements mensuels de la Dass. « L’essentiel est que les résultats soient et restent bons. »

Des patients aux petits soins

Elle a vocation à prendre en charge des malades dont l’état de santé peut être sévère ou instable, et qui nécessite une attention particulière. L’Unité de soins continus (USC) est un service à part entière qui répond aux suites de blocs, aux décompensations vitales des patients de médecine, et plus rarement aux urgences.

Chaque patient est relié à un scope qui contrôle entre autre le pouls, la tension, la saturation en oxygène, etc. Certains nécessitent d’autres moyens d’investigation comme ici, la ventilation non invasive, ou la pose de voie centrale, d’un cathéter artériel, etc.

Deux fois par semaine, la pharmacie (ici Ludovic, préparateur en pharmacie) s’assure du maintien des stocks de produits et médicaments.

Douze patients peuvent être accueillis en simultanée dans l’Unité de soins continus. Douze personnes nécessitant une surveillance particulière. Celle-ci est effectuée en raison des potentiels risques post opératoires, de leurs facteurs de risques ou du traitement qui leur est appliqué. Les séjours varient mais sont d’une nuit au minimum.

24h/24 et 7 jours sur 7, les patients sont étroitement surveillés depuis la zone centrale par une équipe de deux infirmières et deux aides-soignantes, renforcée par un médecin anesthésiste-réanimateur de garde, qui se relaient à leur côté. Une convention lie le service de réanimation du Médipôle à la clinique. En cas de défaillance de plusieurs organes ou d’intubation prolongée par exemple, le patient y est transféré

Tous les patients ayant subi une chirurgie lourde sont pris en charge dans ce service. Lequel accueille aussi les patients de médecine ayant pu, par exemple, décompenser. Enfin, les urgences sont également placées, si nécessaire, à cet étage.

Le personnel est polyvalent tant au niveau chirurgical que médical. « Il s’agit d’un service avec des agents au profil plutôt technique », confie Céline Monnier, cadre infirmier. Les patients peuvent y recevoir des visites, mais les enfants de moins de 12 ans ne sont pas autorisés à y entrer.