Le dossier patient se dématérialise


9 août 2018


Avec l’aide de l’Atir et le savoir-faire d’Isi.nc, la clinique travaille à un projet de dématérialisation du « dossier patient clinique ». Un projet aux contours beaucoup plus humains qu’il n’y parait.

La fin du papier au profit du tout numérique ? L’image peut faire peur. Nicolas Mathey, le responsable des systèmes d’information d’INM le sait. « L’idée n’est pas de remplacer un outil mais de le dématérialiser », précise-t-il avant de donner un exemple concret. « Quand un patient entre à la clinique aujourd’hui, cela peut représenter plusieurs chemises de documents médicaux papiers retraçant ses antécédents, il faut souvent chercher, décrypter ce qui est écrit à la main, et prendre en compte les modifications apportées par l’équipe de médecins. »

Mais ce n’est pas tout. Pendant le séjour, il y a aussi un dossier paramédical, géré par les infirmiers et les aides-soignants avec des examens de la tension, du cœur, etc… « Tous ces outils spécifiques à chaque métier et à chaque service ne se parlent pas entre eux, si ce n’est par dossiers papiers interposés. C’est une perte de temps pour tout le monde et, potentiellement, une perte dans la qualité des soins, car c’est du temps en moins que l’on pourrait passer avec le patient », relève Nicolas Mathey.

 

« Un partenariat gagnant-gagnant »

 

Au lieu de partir de zéro, Ile Nou Magnin a noué un partenariat avec l’Atir, l’Association pour la prévention et le traitement de l’insuffisance rénale, afin d’exploiter la base de son « dossier patient clinique » (DPC), pour le module médical. L’association a également mis à disposition de la clinique un assistant à maîtrise d’ouvrage pour l’accompagner dans ce projet. En contrepartie, l’Atir sera autorisée à exploiter le logiciel destiné à la partie paramédicale et actuellement développé par la société Isi.nc pour le compte de la clinique. « C’est ce qu’on appelle la mutualisation des applications. C’est un partenariat gagnant-gagnant », se réjouit David Talon, le directeur informatique de l’Atir.

Toutes les informations de ces modules créés et visibles dans le « dossier patient clinique » proviennent d’autres logiciels utilisés par les services spécialisés. « Avec le DPC, toutes les infos seront partageables et partagées, précise Nicolas Mathey pour qui cet outil n’est « pas que de la technologie » mais aussi « beaucoup d’organisation et beaucoup d’humain ».

Depuis début avril, les premiers ateliers ont commencé pour la partie paramédicale, à raison de deux heures toutes les deux à quatre semaines. « L’idée est de pouvoir faire un point régulier sur l’état d’avancement. Quand le projet sera prêt, nous conserverons cette optimisation continuelle car nous serons forcément confrontés à des cas pratiques pendant la mise en production, qu’il nous faudra corriger éventuellement », précise le chef des systèmes d’information d’INM.

Si la solution ne sera pas totalement mature avant cinq ans et n’est en rien obligatoire au transfert, l’établissement espère pouvoir s’appuyer dessus au moment du déménagement « afin d’harmoniser les bonnes pratiques des métiers ».

 

 

 

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