La clinique au rythme de la nuit


17 octobre 2017

Johanne, Clémence, Blandine, Chantal, Marie, Palatina, Emilie, Fanny, Sarala… Ils sont les petites mains de la nuit, qui veillent, écoutent, bercent, soignent, accueillent de 18h30 à 6h du matin. Travailler de nuit, un choix de vie pour certains, une obligation pour d’autres, mais un travail d’équipe soudée pour tous.

18h30, l’heure des transmissions entre les équipes de jour et celles de nuit. Le moment où l’on commente les dossiers, où l’on insiste sur les patients nécessitant soins ou surveillance particulière. Au départ des soignants de jour, ceux de nuit reprendront les dossiers un à un.

 

20H. Premier tour. Quel que soit le site, les infirmiers et aides-soignants passent de chambre en chambre. Qui pour prendre une tension, qui pour donner un traitement, qui encore pour écouter. Une deuxième ronde est généralement effectuée vers minuit.
La nuit, une fois les visites terminées, les patients se retrouvent seuls. Seuls avec leur douleur, leurs questions. « Nous n’avons pas de toilette, peu de pansement à faires mais sans téléphone, visite de médecins, des familles, on a souvent un peu plus le temps pour les patients la nuit, expliquent les équipes. C’est à ce moment-là qu’ils ont souvent besoin de se confier. La nuit est propice à l’intime, aux échanges. »

 

Il n’y a pas d’heure pour accueillir bébé… Dans les maternités de la polyclinique de l’Anse-Vata et de Magnin, sages-femmes, puéricultrices, infirmières et aides-soignantes se relaient pour accueillir les futurs parents. De même, la nuit n’échappe pas aux questions liées à bébé, aux suites de couches, à l’allaitement.

 

« La responsabilité qui pèse sur nos épaules est peut-être un peu plus grande la nuit. Sans présence des médecins, c’est à nous de gérer les urgences », expliquent les infirmières. Tout en insistant sur la solidarité qui prévaut entre les équipes. Ici, l’équipe de la Baie-des-Citrons surveille les post-opérés.
5H. Tension, température, prise de sang, traitement…. Dernier tour des équipes de nuit. Pour beaucoup de ces soignants, le travail de nuit est un choix, souvent par contrainte familiale car cela facilite les modes de garde. Reste néanmoins que la vie sociale est moins simple, sans compter la fatigue qui s’accumule au fur et à mesure des années. « On dit qu’une carrière de nuit équivaut à dix ans de vie en moins. »

 

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